Notre culture = hyper connecté
Je pense qu’il est plutôt raisonnable de dire que nous vivions tous aujourd’hui dans une culture d’hyper connectivité. Que ce soit à la maison ou au bureau!
Le téléphone est bien le pire ennemi pour ça! Combien d’entre vous s'est sentis obligés de répondre à un courriel d’un client ou de votre patron un vendredi soir ou dimanche matin ?
Il y a une professeur du Harvard Business School qui s’est penché sur ce phénomène de culture de connectivité. Première découverte intéressante; les professionnels passent environ 20 à 25 heures semaine à l’extérieur du bureau, à surveiller leur courriel! C’est fou!
On pourrait tous penser que c’est un comportement qui est essentiel parce que les affaires vont très vite aujourd’hui. On s’attend à l’instantanéité, sans quoi on perd des opportunités. Voici ce qui est intéressant. La même professeure du Harvard Business School a fait une étude avec des consultants du Boston Consulting Group.
Pour ceux qui sont consultants ou qui ont travaillé avec des consultants, vous savez que s’il y a une clientèle sensible à ce phénomène de connectivité, c’est bien ce type de professionnel. Et le Boston Consulting Group, c’est l’une des firmes de consultations les plus réputées au monde.
La prof a réussi à convaincre l’équipe exécutive de faire une petite expérience avec l’une de leurs équipes. La question qu’il voulait élucidée? Est-ce que ça aide vraiment votre travail d’être toujours connecté?
Pendant une période de temps, les consultants ont tous été forcés à une journée de congé par semaine. Aucune communication avec les clients et l’interne! Semblerait-il que le partenaire principal ait commencé à être nerveux… ;).
Résultat : ils n’ont pas perdu de clients, les employés ont trouvé davantage de plaisir au travail, un meilleur apprentissage et un meilleur produit livré aux clients. Épatant non!
La question se pose à savoir pourquoi nous continuons donc à promouvoir l’hyper connectivité?
Carl Newport pense que la réponse est dans le simple fait que c’est plus facile comme ça! Dans une culture de connectivité, on peut avoir des réponses super vite. Si on met des règles en place qui nous éloigne momentanément des réponses rapides, ça demande un peu plus de planif et d’effort. Il faudra réorganiser votre travail pour obtenir les réponses le moment venu. L’autre chose c’est que c’est acceptable et/ou encouragé de vivre à partir de son Inbox.
Par exemple : si je travaillais en entreprise je serais un peu bizarre et peut- être même réprimandé parce que je ne vérifie pas mes courriels constamment. J’ai des heures spécifiques dans la journée pour consulter ma boîte. Donc les courriels s’accumulent. Mon collègue à côté qui mène une vie “inbox zéro” serait sans doute perçu beaucoup plus productif!
Et voilà notre Stoa d’aujourd’hui… La culture d’hyper connectivité c’est le chemin le plus facile. Par contre, ça mise sur le rendement, et il est souvent superficiel (shallow) alors que le travail de fond (DEEP WORK) est insuffisant ou absent dans cette culture.
Je vous invite donc à requestionner ce qui est le plus important. Ayez encore plus de clarté autour de cette question et voyez comment vous pouvez revoir vos habitudes, afin de faire place davantage au Deep work. Je sais, c’est d'aller contre le grain de ce que la majorité fait, mais combien plus productif et valorisant.
Je suis prêt à parier que ça aura pas un effet positif sur vous et les gens qui vous entourent aussi!