Les différentes méthodes pour du Deep Work

Passons du côté pratique aujourd’hui, avec un article un peu plus long. Dans les derniers Stoa, j’ai démontré l’importance que le travaille en profondeur (Deep work) pour avoir sur notre économie et votre performance, voir même votre bonheur.

Aujourd’hui, regardons les différentes méthodes que vous pourriez essayer pour effectuer du travail deep work.

Mais juste avant, je vous partage la règle du pouce, qui s’inspire du travail de Roy Baumeister dans son livre Willpower (volonté). Je vous ai peut-être convaincu de commencer à faire du travail en mode Deep work; qui requiert beaucoup de focus, et rappelons-nous que l’ennemi numéro un du focus ce sont les distractions. Toute la journée nous combattons différents désires (manger, dormir, sexe, prendre une pause, aller voir nos réseaux sociaux, regarder la télé, etc.) qui peuvent tous être des distractions. Vous pourriez penser que pour surmonter toutes ces distractions vous n’avez qu'à utiliser votre volonté. Un non bien assumé, une fois, deux fois, trois fois…

Détrompez-vous, la règle à connaître est la suivante: La volonté n’est pas une ressource infinie!

Plus vous l'utilisez, plus vous l’épuisez pendant la journée. C’est comme un muscle qui se fatigue. La clé, selon Carl Newport, c’est d’avoir des routines et rituels qui vous aideront à minimiser l’utilisation de votre volonté.

Carl nous partage 4 modes/structures pour faire du Deep work. 

  • Approche monastique

Le mot décrit très bien ce type d’approche… les distractions sont réduites presque à zéro puisque l’isolement volontaire coupe beaucoup de ce qui pourrait venir voler notre volonté. Cette approche fonctionne bien pour ceux qui ont un but professionnel bien défini et pour qui leur succès dépend de leur capacité à accomplir ce seul but.

Ex : Carl a de très bons exemples dans le livre, je vous invite à le lire. En autre, un scientifique qui assure avoir utilisé les courriels suffisamment pour le temps d’une vie (de 1975 à 90). C’est pour cela qu’il n’en a plus. Il peut être rejoint à l’ancienne… par lettre postale.

  • Approche hybride (Bimodal deep work)

Le psychologue Carl Jung en est un bon exemple. Il avait un style de vie fort occupé à Zurich (sa pratique, son enseignement, et aussi très impliqué sur la scène du café); cependant il avait aussi une maison dans le bois pour écrire et réfléchir.

C’est donc un mode hydrique du deep work qu’il avait adopté. Idéalement par bloc de journée complète.

Ce mode convient à qui? Tous ceux où des moments hors deep work sont essentiels à leur succès.

Ex : Le professeur/auteur Adam Grant. Il est pleinement investi dans ses sessions de cours et ensuite tombe en mode monastique pour écrire. Il est donc à 2 vitesses; l’approche hybride du deep work.

  • Approche rythmée (Rhythmic deep work)

Jerry Seinfeld, le comédien a dit : “vous voulez être un meilleur comédien, il faut écrire de meilleures blagues”. 😂

Pour lui, la façon d’écrire de meilleures blagues, c’est d’écrire chaque jour. Il raconte avoir eu un calendrier qui lui permettait de faire un “x” sur chaque jour qu’il écrivait quelque chose… chaque jour avait un “x”.

Cette approche met l’emphase sur la création d’une habitude. La façon la plus efficace de créer des séances de deep work c’est d’en avoir créé une habitude.

Le but c’est de rendre la décision facile. C’est un peu comme la règle des 5 secondes. Ça va comme suit : 5,4,3,2,1 .. Just do it.

Pour vous aider à être imputable, trouver un moyen qui fonctionne pour vous! Un calendrier, un temps précis, une association avec un événement quotidien, un geste, etc.

  • Approche journalistique (Journalistic Deep work)

Le journaliste Walter Isaacson, celui qui a écrit la biographie de Steve Jobs, est un exemple de ce type d’approche. Il s’arrête pendant 20 à 60 minutes et écrit puis retourne à ses activités.

Il faut être très méthodique et être capable de tomber en deep work presque sur demande puisque ce sont les petits temps libres qui font plusieurs sessions deep work.

Il faut avoir beaucoup de confiance en vos capacités sinon votre volonté va s’envoler.

Voilà 4 différentes approches qui j’espère seront vous inspirer à essayer à votre tour de créer vos sessions de deep work. Le monde, votre travail et vous-même en sortirez gagnants. 

Notre Stoa d’aujourd’hui, revoyez les 4 approches et créer des rituels qui fonctionnent pour vous. La clé c’est d’expérimenter et de vous y dédiez pleinement pendant un moment.

Deep workRules for focused success in a distracted world“Deep work is so important that we might consider it, to use the phrasing of business writer Eric Barker, ‘the superpower of the 21st century.”-Carl NewportCal Newport is an Associate Professor…

Deep work

Rules for focused success in a distracted world

“Deep work is so important that we might consider it, to use the phrasing of business writer Eric Barker, ‘the superpower of the 21st century.”

-Carl Newport

Cal Newport is an Associate Professor of Computer Science at Georgetown University. In addition to researching cutting­ edge technology, he also writes about the impact of these innovations on our culture. Newport is the author of six books, including the New York Times bestseller, Digital Minimalism, which argues that we should be much more selective about the technologies we adopt in our personal lives, and Deep Work, which argues that focus is the new I.Q. in the modern workplace.

Média:

  • Vous pouvez consulter la bibliothèque média de Carl ici.

  • TED talk : Why we should quit social media

Livre:

 
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