La thérapie des passions

Dans notre dernier Stoa, nous avons parlé de la clause de réserve (reserve clause), et de l’importance de s’éloigner des jugements initiaux (première impression) que nous avons tendance à porter sur une situation.

Aujourd’hui je souhaite vous parler de la thérapie des passions…

Intéressant comme nom, non? Commençons par un peu d’étymologie! Le mot passion nous vient du latin passio qui signifie souffrance/le fait d'endurer! Donc pour les Stoics, le mot passion avait une signification bien différente de celle que nous lui donnons communément aujourd’hui! Dans la bible on nous parle des passions du Christ, qui sont ses souffrances sur la croix. Le dictionnaire lui donne une définition assez polarisée; d’une part un état affectif violent qui domine la raison et dans une autre définition un amour intense pour une personne.

Assurément, c’est intense la passion! Et, si nous souhaitons nous libérer de certaines souffrances, de mettre en pratique la thérapie de la passion des stoïques peut être une bonne approche.

Donald Robertson, nous dit que de voir les choses de façon objective est la base de cette approche. La simplicité est un morceau important dans l’équation. Les stoïques avaient l’habitude de parler et penser simplement. Ils avaient observé que de faire ainsi les aidait à moins s’attacher à leur souffrance et leur tourmente.

La façon dont nous pensons et parlons des événements nous amène à porter un jugement de valeur. Ce jugement forme nos émotions.

Rappelez-vous que la science moderne nous raconte que nos émotions mènent nos actions et que l’inverse est aussi vrai! Vos actions amèneront des sentiments qui vont dans la même veine.

Notre Stoa d’aujourd’hui: un outil! Décatastropher. Popularisé par les thérapeutes en CBT.

Les stoïques avaient eux aussi cet outil bien avant. C’était une pratique de représentation objective des événements. L’idée c’est de diminuer les perceptions face à une situation à un niveau qui ne nous fait pas souffrir, ou qui ne crée pas d’anxiété. 

Comment ? Plusieurs façons, mais en voici une.

Prenez le temps de vous poser une question. Prenez une personne modèle pour vous, et demandez-vous comment elle aborderait la situation?

Bonus: Une autre façon serait aussi d’écrire en détail sur la problématique. Le simple fait de vous poser, d’aller en profondeur pourrait vous amener à réaliser que finalement vous faites une montagne avec ce qui est une petite colline!

Soyez vigilant face à vos premières réactions, vos jugements et la souffrance que vous vous créez. 

Ce n’est pas les choses qui nous mettent en colère ou qui nous font souffrir, mais bien notre propre jugement.

-Epictète-

How to Think Like A Roman EmperorThe Stoic Philosophy of Marcus Aurelius “Epictetus liked to tell his students that in the face of everything that befalls them, they should get into the habit of asking themselves what capacity, or virtue, they posse…

How to Think Like A Roman Emperor

The Stoic Philosophy of Marcus Aurelius

“Epictetus liked to tell his students that in the face of everything that befalls them, they should get into the habit of asking themselves what capacity, or virtue, they possess for making good use of the event.”

Donald Robertson

Donald is a writer, cognitive-behavioural psychotherapist and trainer.  He is a Fellow of the Royal Society for Public Health (RSPH). 

Donald specializes in teaching evidence-based psychological skills, and known as an expert on the relationship between modern psychotherapy (CBT) and and classical Greek and Roman philosophy (see Wikipedia).

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