Comment un Stoïque approche-t-il la douleur
En préparation des textes Stoa, je retourne toujours vers mes notes et le roman dont il est question. Ces temps-ci, comme vous l’avez constaté, nous sommes dans un sprint qui semble sans fin autour du Stoïcisme. Je m’inspire de l’excellent livre de mon coach Donald Robertson : How to Think Like a Roman Emporor, écrit autour de la vie de Marc Aurèle.
Je suis toujours curieux de voir que sur plusieurs pages consécutives je n’ai pas pris de note ou surligné quoi que ce soit. Ça pique ma curiosité et me donne l’opportunité de relire quelques pages pour voir si je n’ai rien loupé!
Et bien je suis très heureux d’avoir pris le temps de m’arrêter sur ces pages aujourd’hui puisqu’il y avait vraiment quelque chose à dénoter.
Un chapitre est consacré à la façon dont les stoïques géraient la douleur, la souffrance et l’inconfort. Donald nous apprend que Marc Aurèle aurait toujours eu une santé plutôt fragile. Malgré qu’il était assez athlétique, il était plutôt frêle. Physiquement peut-être, mais c’est surtout sa force mentale qui m’impressionne. C’est elle en fait qui lui a permis de passer à travers de dur moment et de vivre jusqu’à la soixante, plutôt rare pour cette époque.
La force de caractère, la discipline, l’endurance et la résilience dont Marcus et d’autres Stoïques ont fait preuve sont des traits d’attitudes qui ont contribué à surmonter leurs inconforts physiques et mentaux.
L’une des maximes d’Épicure allait comme suit :
« La douleur est toujours tolérable puisqu’elle est accrue ou chronique, mais jamais les deux! ».
Marcus dans ses Médiations y fait référence comme suit :
« La douleur : lorsqu’elle est difficile à tolérer, elle nous pousse à la surmonter et lorsqu’elle persiste, elle peut être tolérée! »
De relire c’est quelques pages me ramènent 10 ans en arrière. J’ai énormément souffert d’une hernie discale qui a affecté mon nerf sciatique. Tellement que je ne sentais plus certaines... “parties” de mon corps. J’ai aussi souffert de crampes nocturnes pendant des années! J’ai longtemps résisté, mais à un moment j’en avais tellement marre de souffrir que je me suis mis à expérimenter avec mon esprit pour déjouer la douleur… et ça a marché!
Notre Stoa d’aujourd’hui, pour ceux qui expérimente de la douleur, voir même de la souffrance, rappeler vous de la maxime d’Épicure. Expérimenter! Plutôt que de mettre l’emphase sur l'incapacité à endurer ou à tolérer la douleur, essayer de reformater votre esprit et de l’orienter vers des mécanismes de gestion de la douleur! Pour moi ce fut d’embrasser la douleur, l’apprivoiser, la méditation, la massothérapie, et focaliser.
Nous sommes beaucoup plus puissants que nous le savons.
PS D’écrire à ce sujet me rappelle un documentaire que j’ai déjà regardé sur Netflix qui m’avait frappé. Heal! Je vous le recommande fortement!